Ce projet concerne la réhabilitation du magasin La Samaritaine, situé rue de Rivoli, dans le 1er arrondissement, de Paris. Il se caractérise par son architecture "Art Déco" et son inscription à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1990.
Le bâtiment accueille 4 niveaux de commerces et 6 niveaux de bureaux sur 7 000 m². Cette fiche présente les solutions techniques retenues pour la partie rénovée Les travaux ont permis d'améliorer la qualité thermique de l'enveloppe tout en préservant le caractère patrimonial du bâtiment. Les toitures sous zinc ont bénéficié d'une nouvelle isolation et les dalles des planchers bas ont été isolées. Côté équipement, le bâtiment est chauffé et refroidi par les sous-stations raccordées au réseau de chaleur urbain et par des solutions thermodynamiques. L'émission est assurée principalement par des plafond chauffant eau chaude réversibles. En parallèle, des Centrales de Traitement de l'Air à Débit Constant ont été installées afin de garantir le renouvellement de l'air intérieur. Cette fiche présente les solutions techniques retenues par le maître d'ouvrage. |

- Maître d'ouvrageGrands Magasins de la Samaritaine Maison Ernest Cognacq19 rue de la Monnaie 75001 Paris01 88 88 60 00
- ArchitecteSRA-Architectes26 Avenue de Paris 92320 Châtilloninfo@sra-architectes.com01 46 55 99 11
- Bureau d'études thermiquesEgis Bâtiments4 rue Dolorès Ibarruri 93188 Montreuil01 78 42 72 00
- Bureau d'études thermiquesLefort Francheteau1 avenue du Président Georges Pompidou 92508 Rueil Malmaison01 47 32 92 77
- CertificateurCertivéa4, avenue du Recteur Poincaré 75016 Paris





Bâtiment raccordé au réseau de chaleur de la ville de Paris - Puissance de la sous-station: 240 kW - Isolation du réseau primaire de classe 5 et du réseau secondaire de classe 4


Ventilation simple flux dans les sanitaires

- Bureaux: 4 à 6 W/m²
- Circulation:4 à 5 W/m²
- Sanitaires, hall et vestiaires: 10 W/m²
- Restauration: 8,4 W/m² avec interrupteur marche/arrêt et extinction automatique
Bâtiment raccordé au réseau de froid de la ville de Paris - Puissance de la sous-station: 160kW
Le confort d'été est caractérisé par la Température Intérieure Conventionnelle (Tic) du projet et celle de la réglementation en vigueur :
La prise en compte de l'orientation des baies, leurs tailles et leurs protections, l'exposition du bâtiment (vent, soleil), l'organisation des espaces intérieurs, la couleur et la nature du revêtement des parois sont autant de leviers à actionner en phase conception.
Par ailleurs, la réduction des apports internes (occupants, bureautique, ECS, éclairage,..) associée à une optimisation des scénarios d’occupation et d’utilisation des équipements permet également d’améliorer le confort d’été.
Ce bâtiment se caractérise par une inertie thermique légère, une isolation performante de l’enveloppe (Ubat : 0,64 W/(m².K)).
Au-delà des solutions techniques mises en œuvre, la prise en compte des besoins, la co-conception et le comportement des usagers et des professionnels sont des leviers indispensables à la réussite des actions en faveur d’une amélioration du confort d’été.
Enfin, au niveau de la parcelle, la végétalisation, la nature et la couleur des revêtements des sols impactent également la perception du confort d'été.



Protection solaire : Absence de Protection mobile
Surface vitrée : 23.46 % de la Shab
Solutions basse consommation : Absence de solutions basse consommation.
Solutions actives : A défaut, présence d'une solution thermodynamique .
en kgCO2/m².SdP.an
Patrimoine
Le nom de l'enseigne vient d'une pompe à eau remontant au règne de Henri IV (1603). Présente sur le Pont Neuf, elle permettait d'approvisionner le quartier du Louvre. Elle est décorée d'une représentation d'une scène biblique racontée dans l'Evangile selon Saint Jean : la rencontre entre Jésus et la Samaritaine au puits de Jacob. Si la pompe et sa statue ont été plusieurs fois reconstruites et restaurées, elles ont finalement été démolies en 1813 pour être remplacées par des bains publics flottants.
Comme la fondation de Rome, La Samaritaine ne s'est pas faite en un jour. C'est notamment l'architecte Frantz Jourdain qui fut chargé d'imaginer la conception et la construction du bâtiment qui durera une cinquantaine d'années.
Il souhaite inscrire le lieu dans son temps, et va notamment user de charpente métallique en acier, qu'il va marier avec une vaste verrière, afin de faire entrer la lumière. Influencé par l'Art Nouveau, il habille la façade d'enseignes en mosaïques et l'orne de frises représentants des motifs floraux, dans des tons jaune et vert. Une association novatrice qui participe à la superbe de ce monument historique.
En 1926, l'architecte fait appel à son ami et collègue Henri Sauvage, qui va insuffler l'esprit Art Déco dans ce joyau du commerce parisien avec la construction de derniers étages en gradins sur la Seine.
Après une ascension fulgurante durant près d'un siècle avec plus d'un milliard de francs de chiffre d'affaire en 1925, le déclin de La Samaritaine s'amorce dans les années 1970.
En 2001, LVMH devient l'actionnaire majoritaire de La Samaritaine avant d'en faire l'acquisition totale en 2010. Le groupe tente de redonner une seconde jeunesse à l'endroit, malgré de nombreuses péripéties. En raison de la vétusté des bâtiments, le monument du commerce parisien ferme ses portes en 2005. Le chantier colossal pour rénover le grand magasin débute au milieu des années 2010. Après son ouverture, La Samaritaine 2.0 réunira désormais sous sa verrière un grand magasin, un hôtel cinq étoiles de 72 chambres, des bureaux, des logements sociaux, ainsi qu'une crèche. Le coût total des rénovations s'élève à 750 millions d'euros. Le magasin s'étend aujourd'hui sur 20 000 mètres carrés, contre 30 000 au moment de sa fermeture.
Source: Géo.fr - https://www.geo.fr/histoire/la-samaritaine-lhistoire-du-grand-magasin-parisien-qui-rouvre-ses-portes-le-23-juin-205073